Ces derniers jours, je me suis replongée dans mes lectures préférées, celles qui traitent de bactéries, de gaz, d’acides, d’intestins, bref. J’ai quelques livres sur le sujet, et j’en mange – à défaut de pouvoir manger tout ce que j’aime! Ça me fascine de comprendre le fonctionnement de notre système digestif, la complexité et l’étendue de nos boyaux et de leurs effets sur notre visage; de notre sourire à nos boutons! Parler de digestion, de flatulences, de ballonnements, j’adore! Je sais, je suis spéciale.

Mais puisque je m’y intéresse tant, vous avez le luxe de vous orienter vers autre chose de plus ragoûtant; je m’occupe de vous résumer l’essentiel. À chacun ses passions! J’ai une relation amour/haine avec le sytème digestif : le mien me donne du fil à retorde, mais c’est un défi ultra stimulant que de comprendre pourquoi! Les intestins me font rire (j’avoue avoir un faible pour les blagues pipi caca. Premier degré. L’humour plus fin, je l’apprécie aussi, bien sûr. Je peux en relever l’intelligence, mais mes tripes n’y répondent pas avec la même intensité que lorsqu’il s’agit de simplicités enfantines. J’aime qu’on ait un malaise à en parler ou qu’on s’exclame haut et fort, se sentant ensuite un peu simplet d’y avoir trouvé tant de bonheur.) et me font souffrir – ballonnement, intolérances, crampes – j’en ai fait un doctorat!

Vous est-il déjà arrivé des lâcher un vent au mauvais moment? Gênant. Vous sentiez que ça ballonnait, mais ce n’était pas le temps, en pleine réunion, de vous excuser pour aller aux toilettes (sans oublier que vous auriez risqué de le laisser s’évader en route). Allez, quelques minutes de plus; vos intestins le peuvent bien! Mais là, malgré toutes vos bonnes intentions et vos contractions musculaires, il y en a un qui s’est échappé. À votre grand soulagement, il n’a pas fait de bruit. Mais du coup, un signal d’alerte s’est mis à retentir dans votre cerveau. Le gyrophare d’urgence s’est allumé. Si ce pet ne s’exprime pas bruyamment, il réserve peut-être, sûrement, toute sa puissance pour un autre sens: l’odorat. Et votre cerveau de se mettre immédiatement en marche pour trouver l’excuse, la phrase ou l’expression faciale, et vite, afin de se sortir de cette situation. Il ne faudrait surtout pas en être responsable. « Si je grimace à l’odeur, le fait remarquer aux autres, tous croiront que c’est le voisin qui a lâché cette bombe nauséabonde. » Non, ça ne vous est jamais arrivé? Ah bon.

On pète tous. Certains plus que d’autres. Ce n’est pas anormal, mais c’est un signe que quelque chose ne tourne pas rond.

S’il y a des gaz dans vos intestins, c’est qu’il y a fermentation. D’ailleurs, on peut souvent en sentir l’état de gravité! Un Beaujolais nouveau ou un grand cru de 2004? Et s’il y a fermentation, c’est que vos bactéries n’arrivent pas à digérer ce que vous avez ingurgité. Elles ne sont peut-être pas assez nombreuses, sont peut-être d’un clan adverse, pas aussi sympa que celles qui vous laisse tranquilles pendant vos réunions. Dites vous que, si ça fermente de la sorte, les nutriments que vous avez ingérés avec toute la bonne volonté du monde ne seront pas absorbés. Et s’ils ne se retrouvent pas dans votre sang, vos cellules ne pourront pas en bénéficier pour accomplir leur travail de la journée, ce qui aura des répercussions aujourd’hui et dans les jours qui viendront aussi. Une substance A n’aura pas ce qui lui fallait pour créer la substance B. Elle s’accumulera et pourra même peut-être se comporter comme une toxine. Et votre corps manquera encore de substance B qui était pourtant nécessaire à la création des certaines hormones de bonne humeur. Par exemple. Ce qui vous aurait certainement aidé à traverser votre réunion plus aisément! Le ridicule ne tue pas, semble-t-il! Les difficultés digestives ont des répercussions à bien des niveaux dans notre corps. C’est d’ailleurs le sujet d’une de mes conférences; cellulite, acné, rétention d’eau, humeurs changeantes, des désagréments qu’on doit aborder à partir de notre système digestif.

Saviez-vous que chaque circuit nerveux dans le corps a été relié à un centre particulier de réception dans le cerveau?

Une étude a même été faite pour situer la réaction nerveuse du plaisir sexuel dans le cerveau de l’homme en plaçant des électrodes sur la tête des participants et en stimulant leur organe sexuel. Belle expérience, vous me direz. Vous auriez aimé y participer? Sachez toutefois que c’était avec une brosse à dents que les scientifiques stimulaient le sexe des cobayes. Moins intéressant! Ceci dit, on a trouvé que l’influx nerveux se rendait tout en haut du cerveau. Vous avez certainement aussi entendu dire que l’intestin est notre deuxième cerveau. Il a à lui seul un système extrêmement complexe de nerfs qui lui permet de gérer bien des informations. Un monde immense et encore méconnu. Un cosmos de connections. Et savez-vous quels centres du cerveau sont reliés aux intestins? – Êtes-vous assis? C’est renversant! – Ce sont les centres responsables de la perception de soi, de la moralité, de la gestion des sentiments, de la mémoire et de la motivation. Comprenez-vous pourquoi j’adore lire à ce sujet? Pouvez-vous seulement imaginer combien de dépressions, de crises d’angoisse, d’inattentions et de jugements erronés ont lieu à cause d’intestins en manque d’amour, irrités, mal traités, violentés à coups de gluten, de produits laitiers, de soya, etc.? Voilà la preuve scientifique que votre tête ne contrôle pas tout. Votre ventre a tout une poigne lui aussi. Mieux vaut travailler avec lui que contre lui ou vous risquez de tomber dans la déprime et de contribuer personnellement au réchauffement climatique! Ce qui est beau là-dedans, c’est que vous pouvez rétablir l’équilibre. Les intestins sont un cerveau qui pardonne, qui passe l’éponge assez docilement. Il ne suffit que de le décider. Et vous savez quoi? Je peux vous y aider. Vous n’avez qu’à cliquer sur l’image.

 

11-16-2014