Cette semaine, j’étais à Salt Lake City pour la convention annuelle internationale d’USANA. Une semaine de conférences, d’ateliers, de formations, de témoignages, d’inspirations, d’émotions. Une semaine de bonheur.
Une certaine Amy Purdy est montée sur scène. Jeune femme d’une force de vivre incroyable. Elle a commencé sa conférence en nous demandant ceci :
« Si vous écriviez le livre de votre vie, comment voudriez-vous que l’histoire se déroule? »
Je me suis mise à penser à ma vie et aux choix que je fais, jour après jour. Au choix que j’ai fait il y a plus d’un an de devenir entrepreneur pour être le chef d’orchestre de ma vie, aux choix que j’ai remis en doute à plus d’une reprise.
Avez-vous parfois l’impression d’être pris au piège? De ne pas avoir le choix de continuer dans une voie ou une autre? Qu’on vous l’impose? Que vous êtes une marionnette? Que c’est la société qui en a décidé ainsi? Que c’est la faute à Harper?
J’ai longtemps et souvent trouvé un coupable aux événements de ma vie; un qui soit plus responsable que moi. Ça m’arrangeait. Tellement plus simple lorsque c’est la faute de quelqu’un d’autre. Il a le dos large, Harper. La société occidentale aussi. Et que dire du capitalisme! C’est pourtant moi qui prenais ces décisions.
J’ai choisi de faire un bac parce que « il faut avoir un bac pour avoir une bonne job aujourd’hui, Madeleine ». J’ai envoyé mes enfants à la garderie parce « il faut que tu travailles, que tu aies une carrière, que tu participes à la société » (comme si élever ses enfants soi-même n’avait pas de valeur sociale!). J’ai choisi d’augmenter mon nombre d’heures de travail pour ramener plus d’argent à la maison, pour payer la garderie, les cours, les beaux vêtements, les meubles neufs, la maison. Pour que mes voisins m’envient. Pour qu’ils trouvent ma pelouse plus verte. J’ai choisi de rester au travail pendant trois ans alors que mon fils aîné faisait des dépressions à l’école. J’ai choisi de voir tous les spécialistes imaginables pour trouver une solution à son état. Des psycho, neuro, pharmaco; en voici en voilà. J’ai finalement choisi de rester auprès de lui. De m’écouter. De l’écouter. De laisser faire Harper, la société occidentale et le capitalisme. Je me suis choisie en fixant des priorités: bonheur et santé à ma famille et moi. J’ai choisi de sortir des sentiers battus. De quitter le troupeau. Vous savez ce que j’ai reçu? Des critiques, des insultes, des jugements gros comme le monde. Parfois, une petite tape dans le dos. Merci.
J’ai décidé que je méritais mieux que la vie effrénée d’aujourd’hui. Que je méritais d’avoir du temps avec ceux que j’aime. Du temps pour moi aussi. J’ai décidé que je valais la meilleure santé possible et l’énergie de mettre en action tout ce qui tournait dans ma tête.
Pourtant, périodiquement, ce qu’on nous répète constamment, que j’entends depuis ma tendre enfance, revenait me hanter. « On ne peut pas tout avoir. On est né pour un petit pain. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On sait bien, lui, il est riche, il ne pense qu’à lui. » Alors, je me contentais de moins. De moins que mes rêves puisqu’ils étaient plus que grands. Je comptais les sous qui rentraient et ceux qui sortaient avec des nœuds dans l’estomac. Je regardais mes enfants et me demandais s’ils allaient bien évoluer dans notre société. Si je n’étais pas mieux de les renvoyer dans le système. Encore les tripes nouées. Les yeux ouverts en pleine nuit. Vous connaissez? Jusqu’à ce que je prenne les commandes. Il ne suffit pas de faire des choix. Il faut aussi les assumer, totalement. J’ai alors choisi d’être la seule responsable des choix que je fais, jour après jour. Quelle délivrance! Une liberté si… effrayante! Mais être le chef d’orchestre veut aussi dire que je faisais le choix d’affronter mes peurs. Elles sont nos seules limites après tout. Je tente donc de faire une kamikaze de peurs de moi-même. Que l’énergie divine soit avec moi!
J’ai choisi le beurre et l’argent du beurre. J’ai choisi d’être née pour un repas gastronomique. De chanter comme Ariane Moffatt haut et fort : « Je veux tout! » Je choisi l’abondance, la liberté, le pouvoir, la sérénité. Je veux être une mère disponible et compréhensive, une partenaire aimante et dynamique, une femme d’affaires inspirante, généreuse et puissante, une amie attentive et présente, une sœur, tante, fille, petite-fille sympathique. Je veux être la caverne d’Ali Baba. Pourquoi se contenter d’un ou de l’autre? On peut avoir les deux. Si on le choisit.
À vous de rédiger maintenant. Qu’allez-vous écrire dans le roman de votre vie? Quel genre de héros êtes-vous? C’est temps de le décider, de prendre les commandes, de sauter à pieds joints dans le gouffre de vos peurs pour découvrir que vous savez voler. Je peux vous aider à le faire si vous voulez. Une vie, à votre image, sans compromis. Merci Amy.
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