L’année 2020 en aura été une de changements. J’ai l’habitude de vivre des montagnes russes puisque j’ai tendance à sortir des sentiers battus – ça comporte son lot de surprises. Mais 2020 en aura été une de tempêtes pour moi. Je crois que c’est le mot qui résume le mieux ce que j’ai vécu : une tempête n’attendait pas l’autre. J’ai eu les cheveux dans le visage toute l’année. Mais qui dit tempête, dit transformation. Alléluia.
L’énergie la plus présente tout au long de 2020 a été celle du deuil. Deuil d’une phase de vie, deuil relationnel, deuil de croyances, deuil physique.
Deuil d’une phase de vie
J’ai tout d’abord été frappée par la quarantaine et sa crise, deux semaines avant mon anniversaire. Elle est entrée de plein fouet. Je ne regrette que très peu ou pas de choses dans ma vie. Je suis en paix avec les choix que je fais même si je ne vois pas toujours où ils m’emmènent. Mais, à 40 ans, toute ma réalité semble avoir tourbillonnée autour de moi comme une tempête de sable. Je ne vivais clairement pas ce que j’avais projeté être lorsque j’étais adolescente ou ce que mes voisins vivaient. Ce n’était pas plus mal, au contraire. Je n’aurais pas pu rêver à cette vie parce qu’elle est au-delà de toute espérance tellement j’ai grandi. Mais ça, c’est après qu’on le réalise, lorsque la poussière retombe. C’est peut-être d’ailleurs à quoi sert la crise. À voir clair. À laisser aller, à accepter et à redéfinir son système de fonctionnement. Reset.
Deuil relationnel
À ce deuil s’est ajouté celui de la fin d’une relation telle qu’elle était et d’un changement de rôles. J’ai d’abord pris le titre d’aidante pour ensuite prendre celui de mandataire. Voir un parent perdre sa liberté, son esprit, ses repères, c’est dur. J’avais l’impression d’en être responsable.
Peut-être était-ce pour me préparer à aborder la perte de mes propres droits et liberté, celle de toute notre société? Quand c’est justement cette réalité qui a sonné à ma porte, je ne l’ai pas laissé entrer. La liberté est ma plus grande valeur. Je crois que c’est ce qui m’a éveillée. Et ce message : « La tempête arrive. Enracine-toi. »
Deuil de croyances
L’éveil spirituel, c’est l’éveil de l’esprit, celui de la conscience. Et ça n’a rien de rose et ne s’approche en rien d’un conte de fées. C’est, d’un coup, voir la matrice, comprendre que ce n’est pas qu’un film, mais une réalité, la nôtre. C’est, d’un coup, réaliser qu’on nous a menti, qu’on s’est joué de nous, et ce, en plus, devant nos yeux. Mais que ces beaux yeux, ils sont entraînés depuis l’enfance à ne pas voir la vérité, mais à voir ce qu’on nous a appris à regarder. C’est aussi se retrouver seule dans une foule aveugle, isolée, incomprise, montrée du doigt.
J’ai douté, crois-moi. C’était trop gros, trop lourd, trop laid. Ça faisait trop mal. Et c’était tellement grossier, ça ne pouvait pas être vrai. Dissonance cognitive x 100.
La grossièreté des incohérences ont eu la peau de ma dissonance. J’ai alors pleuré. J’ai eu mal au cœur. Je me suis sentie coupable d’avoir évité de voir pendant 40 ans, d’avoir laissé faire et être. J’ai eu espoir aussi, espoir de plus d’aisance, de plus d’amour, de fraternité. J’ai découvert des êtres fantastiques, des militants, des éveillés depuis des décennies. Je suis devenue impatiente de voir le changement opérer. J’ai rêvé le monde autrement. J’ai été déçue. Je me suis recentrée sur la foi. Des montagnes russes, des vraies.
Deuil du corps
À travers cette tempête est venu le dernier deuil de 2020, celui de ma maternité. Non, non, je n’espérais pas un autre enfant. Et j’ai mes trois merveilles avec moi, bien en santé. Mais c’est mon corps qui a décidé que c’en était terminé. Ménopause. J’ai alors compris pourquoi mon corps me présentait tellement de symptômes inexplicables depuis un an. Des nausées entre autres, une prise de poids, des résistances. Mon corps change, passe à une autre étape. Je dois donc m’y faire, m’acclimater à une nouvelle réalité, le nourrir différemment, l’écouter encore plus étroitement. Je fais donc le deuil d’une phase de vie. Avoir 40 ans n’était pas suffisant en 2020, il fallait y ajouter la ménopause. Intense. Mais puisque je ne fais pas les choses à moitié, j’ai eu droit à la totale.
Cette fois, j’aborde cette étape avec plus de paix et d’ouverture. Je n’ai pas envie de me battre, de créer encore plus de séparation, de rupture en moi. J’ai envie d’être entière, de m’accueillir, de m’aimer pleinement.
Le renouveau
Et si tout ça symbolisait un renouveau? Voilà ce que j’ai envie d’embrasser en 2021. Un nouveau départ, une nouvelle vie, des opportunités différentes. Je suis bien consciente que la tempête ne fait que commencer pour nous tous. Mais j’en ai déjà traversé plusieurs, des tempêtes. Toi aussi. Je sais comment garder la tête hors de l’eau. J’ai foi en moi, foi en toi, foi en l’humanité.
J’ai appris, en 2020, à revenir à moi, à l’essentiel, à mon centre, à mon corps, à mon énergie et ma vibration. À mon pouvoir de création aussi. J’ai appris à encaisser, à décaisser, à recommencer. À reconnaître ma valeur, mon rôle, ma place. Et à l’honorer en mettant ma couronne et en me déclarant souveraine de tout mon être, de tout mon champ énergétique.
Et j’ai décidé de te le partager simplement, dans ma vulnérabilité, mon authenticité, parce que mon rôle n’est pas de t’enseigner, de te faire comprendre. Ça, ça t’appartient entièrement. Mon rôle est de vibrer et briller ma vérité et de la laisser résonner vers toi pour que, toi-même, tu puisses activer ce qui résonne et, qu’à ton tour, tu aies envie de mettre ta couronne de souveraine, que l’onde de résonance puisse se poursuivre et, ainsi, changer tout notre monde.
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